« Le premier avantage de la formation en alternance est que tout apport théorique peut être immédiatement mis en situation, contextualisé et actualisé, puisque les jeunes comme les formateurs vivent la réalité des entreprises. L’étudiant en alternance ne se retrouve jamais dans une situation académique qui serait sans lien avec le réel », analyse Clothilde P., responsable de l’offre diplômante d’un important institut de formation.

Du bac à bac +5, les alternants touchent un salaire calculé sur un pourcentage du Smic, en fonction de leur âge et des diplômes obtenus. Selon les entreprises et le contrat signé, ils peuvent aussi bénéficier de certains avantages sociaux (chèques restaurants, par exemple).

Les entreprises d’accueil prennent en charge les frais de scolarité durant toute la formation en alternance. En contrepartie, elles bénéficient d’aides de l’État. « Pour un jeune, constater qu’il y a un investissement de la collectivité est généralement ressenti comme valorisant. Il peut se dire : “On croit en moi” », estime Clothilde P.

Quand on saute pour la première fois dans le grand bain, mieux vaut le faire en présence d’un maître-nageur. C’est le cas avec le maître d’apprentissage (ou tuteur) que doivent impérativement nommer les employeurs. Ce professionnel justifie d’au moins trois ans d’expérience dans une qualification visée par l’alternant. « Les tuteurs sont très investis dans leur mission d’aide aux alternants. Ils se mettent de plus en plus la pression ! Très souvent, ce sont eux-mêmes d’anciens alternants. Il y a un cercle vertueux qui s’instaure dans cette formation », se réjouit Clothilde P.

Il ne faut pas se le cacher : être étudiant en alternance, oblige à travailler davantage que dans un cursus classique. Mais le retour sur investissement mérite l’effort. Car ce que recherchent les entreprises, ce sont des jeunes bien formés AVEC de l’expérience. L’alternance permet d’obtenir ce type de profil beaucoup plus vite.